Les éleveurs de porcs exposés à divers contaminants biologiques

Par CNESST

7 octobre 2019

Les éleveurs de porcs du Québec sont quotidiennement exposés à d’importantes quantités de gaz, d’odeurs, de poussières et de bioaérosols les rendant plus à risque de développer des problèmes respiratoires et des maladies infectieuses. En réalisant leurs tâches, les travailleurs peuvent également être en contact avec des bactéries résistantes aux antibiotiques (lors de l’engraissement des animaux). Par l’inhalation des bioaérosols, la flore nasopharyngée des éleveurs de porcs peut également contenir des bactéries ou des gènes de résistance aux antibiotiques présents dans l’air des bâtiments d’élevage.

Plusieurs technologies permettent de diminuer les concentrations de gaz, d’odeurs ou de poussières à l’intérieur des bâtiments, mais il n’y a aucune donnée, que ce soit sur la réduction des bioaérosols ou sur l’effet synergique de leur combinaison. L’objectif général de la recherche consistait à proposer une solution efficace et économiquement viable de réduction des contaminants de l’air, afin de protéger la santé de ses travailleurs.

Les résultats de cette recherche ont permis de démontrer la présence de plusieurs pathogènes humains et de gènes de résistance à la fois dans les bâtiments d’élevages porcins et dans la flore nasopharyngée des travailleurs. L’air des 10 élevages de porcs du Québec à l’étude comportait d’importantes concentrations en poussières totales, en endotoxines et en bactéries cultivables et totales. L’analyse des résultats a révélé une prévalence plus élevée des différents agents biologiques chez les éleveurs. De plus, il a été possible d’établir une corrélation entre la diversité bactérienne de la flore nasopharyngée des travailleurs de porcheries et celle des bioaérosols trouvés dans les bâtiments d’élevage porcin.

Trois stratégies ont été testées seules et en combinaison pour réduire les gaz, les odeurs, les poussières et les bioaérosols, soit : la séparation à la source des phases liquide et solide des déjections, l’aspersion d’huile et la filtration de l’air sortant du bâtiment d’élevage. Il a été conclu que les trois stratégies devraient être utilisées simultanément, permettant de réduire significativement les contaminants de l’air.

Réduire l’exposition des travailleurs aux gaz, odeurs, poussières et agents pathogènes humains présents dans les bâtiments porcins ● Auteurs : Matthieu Girard, Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA); Caroline Duchaine, Centre de recherche de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie du Québec – Université Laval (CRIUCPQ-U. Laval) et Université Laval; Stéphane Godbout, Ariane Lévesque, IRDA; Valérie Létourneau, CRIUCPQ-U. Laval; Stéphane P. Lemay, IRDA ● R-1074

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