Des laboratoires pour tous et toutes

Maintenant plus que jamais, les laboratoires de l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et sécurité du travail (IRSST) sont au service de l’ensemble des milieux de travail du Québec.

Les nouvelles dispositions de la loi modernisant le régime de santé et de sécurité du travail, entrées en vigueur progressivement depuis 2021, créent un contexte favorable à une plus grande implication des employeurs québécois en matière de prévention. La CNESST étant désormais dotée de pouvoirs renforcés, les entreprises doivent adopter des mesures de prévention plus rigoureuses et faire preuve de plus d’initiatives.

« Cette autonomie suppose d’avoir accès à des services de laboratoires de pointe, adaptés à la réglementation, comme les nôtres », affirme Bruno Ponsard, directeur des laboratoires de l’IRSST. Ces services étaient auparavant offerts en priorité aux intervenantes et intervenants du réseau de santé publique en santé au travail. « Si nous sommes toujours à leur côté, nous soutenons désormais une plus grande variété d’acteurs : les entreprises privées, les consultantes et consultants en hygiène du travail, les associations sectorielles paritaires, les mutuelles de prévention », énumère-t-il.

L’ensemble de l’écosystème québécois de la santé et sécurité peut donc bénéficier des services d’analyse environnementale, toxicologique et microbiologique de l’IRSST. Le prêt et l’étalonnage d’instruments nécessaires à la prévention des maladies professionnelles fait aussi partie de ce bouquet de services. « Cette diversité nous distingue des laboratoires plus conventionnels, estime Bruno Ponsard. Nous proposons des méthodes d’analyses et d’essais qui ne le sont pas ailleurs, faute entre autres de pouvoir les rentabiliser. »

Jamais loin de la science

Du fait du mandat de chef de file de l’IRSST, ces méthodes suivent l’évolution de la réglementation en matière de santé et sécurité du travail au Québec. Un détail non négligeable ; les valeurs limites d’exposition professionnelle changent.

constamment, au fur et à mesure que les connaissances sur les risques évoluent. « Nous sommes toujours à l’avant-plan, et ce, depuis plus de 40 ans. Dans certains cas, il nous faut même carrément innover dans nos méthodes et essais, en éliminant par exemple des sources d’interférence pour améliorer la sensibilité d’un test », explique Bruno Ponsard.

La présence de laboratoires dans un organisme de recherche assure en outre que les pratiques reflètent l’état d’avancement de la science relative à la santé et la sécurité du travail. « Nous sommes en communication constante avec nos collègues du Service de la recherche pour maximiser le transfert de données probantes des études », indique le directeur. Plusieurs programmes de certification nationaux et internationaux reconnaissent par ailleurs les laboratoires de l’IRSST. Et nombre de membres de la Direction des laboratoires, qui compte 43 personnes, siègent à des comités scientifiques.

Le Québec et au-delà

Pour accéder aux services des laboratoires, la clientèle doit d’abord s’inscrire sur le site de l’IRSST dans la section dédiée à cette fin. Une fois cette étape obligatoire complétée, elle peut accéder à ClicLab, une plateforme en ligne permettant de soumettre, de visualiser et de modifier ses demandes concernant le matériel d’échantillonnage et plusieurs types d’analyses. La liste de prix des services de laboratoire de l’IRSST détaille les tarifs en vigueur.

« Notre ambition est d’abord de bien absorber la demande de l’entreprise privée partout au Québec, souligne Bruno Ponsard. Dans les prochaines années, nous souhaitons néanmoins proposer nos savoir-faire et expertises à valeur ajoutée dans les autres provinces et territoires du Canada, par exemple pour étalonner un sonomètre. » Le but de cette ouverture ? Être connu et reconnu comme un point de services incontournable en matière de santé et sécurité du travail. « On veut développer le réflexe de nous contacter pour obtenir de l’aide. »

Quelques chiffres de 2023 sur les laboratoires de l’IRSST

43 040 analyses environnementales, toxicologiques et microbiologiques réalisées.

8 377 heures consacrées à l’étalonnage, à l’entretien et à la réparation d’instruments à lecture directe et d’échantillonnage.

24 activités de développement et d’optimisation de méthodes d’analyses et d’essais.