Facteurs de risque revient pour une troisième saison
Par Catherine Crépeau
27 février 2024
Image : IRSST
L’émission Facteurs de risque, produite par Savoir Media en collaboration l’IRSST, reprendra l’antenne pour une troisième saison à compter du 22 février 2024. Cette série documentaire vise à faire connaître les recherches et innovations qui rendent les milieux de travail plus sécuritaires. Depuis le lancement de la saison 1 à l’hiver 2020, elle cumule des millions de vues, autant à la télé que sur le Web. Voici un aperçu des six épisodes.
Épisode 1 – Sur le chantier
Le premier épisode nous entraîne sur le chantier de construction d’une école secondaire à Pomerleau, où la modélisation des données du bâtiment sert à identifier les travaux susceptibles de présenter des risques. Qui dit construction dit aussi démolition. Maria Lendar, professionnelle scientifique à l’IRSST, nous amène dans son laboratoire pour expliquer comment elle utilise ses microscopes afin de déterminer la présence d’amiante et de silice, notamment dans les matériaux de construction.
Les outils vibrants, comme les marteaux-piqueurs, peuvent être à l’origine de nombreuses lésions. Est-ce que les gants antivibration, conçus pour diminuer l’effet des vibrations sur le corps des travailleuses et travailleurs, sont réellement efficaces ? C’est ce que l’animateur François-Étienne testera dans un laboratoire de l’IRSST. Il se rend ensuite au Centre Nouvelle Hauteur pour témoigner d’essais sur les angles d’inclinaison à appliquer aux échelles afin d’éviter les chutes, le résultat d’une recherche menée à l’Institut.
Épisode 2 – Au garage
Manipulation de pneus, bruit, présence de monoxyde de carbone et de solvants inflammables : travailler dans un garage peut comporter son lot de risques. Mais il y a des solutions, comme le découvre François-Étienne en visitant le Centre de services Hamel Honda, à Saint-Eustache, et l’École des métiers de l’équipement motorisé, à Montréal. En compagnie d’un membre de l’équipe d’Auto Prévention, Damien Burlet-Vienney, chercheur à l’IRSST, présente les résultats d’une recherche sur la stabilité des véhicules montés sur des ponts élévateurs. François-Étienne teste aussi une technique sécuritaire pour changer ses pneus de voiture avec les bons conseils de Marianne Laforte, conseillère en prévention chez AutoPrévention. Finalement, on plonge dans l’univers des fontaines de biodégraissage en passant du garage au labo : on en apprend davantage sur la recherche à ce sujet et sur les recommandations que l’équipe scientifique a formulées.
Épisode 3 – Vêtements et textiles
Une des façons de protéger les travailleuses et travailleurs passe par les équipements de sécurité et par les tissus qui entrent dans la fabrication de vêtements spécialisés. Florence Ardanuy, conseillère vêtements et textiles, et Sophie Leclerc, ingénieure électrique, expliquent de quoi sont faits les vêtements et gants que portent le personnel d’Hydro-Québec pour se protéger des chocs électriques et des éclairs d’arc.
L’animateur visite également deux laboratoires, le premier, où l’on tente de rendre des tissus imperméables aux virus et aux bactéries, puis le deuxième, celui de Chantal Gauvin de l’IRSST, où l’on procède à un test de résistance de gants à la coupure et à la perforation par des seringues. Il s’agit là de caractéristiques importantes pour nombre de travailleuses et travailleurs, dont les policières et policiers. Autre équipement indispensable pour le personnel policier : le gilet pare-balles. François-Étienne en enfile quelques-uns avec Steeve Vezeau, professeur à l’École de design de l’UQAM, qui a étudié leur confort et leur ergonomie.
Épisode 4 – Sur la route
Une visite sur un chantier routier, près de Sainte-Julie, illustre les risques auxquels s’exposent les signaleuses et signaleurs et autres travailleurs et travailleuses de chantiers, par exemple lors des déplacements de la machinerie ou encore, lorsque les automobilistes roulent parfois trop vite. Un ancien signaleur, Guylain Marin, livre un témoignage touchant sur l’accident qu’il a vécu alors qu’il travaillait en bordure d’une autoroute. L’équipe accompagne ensuite un policier qui gère la circulation pour présenter les résultats des travaux de Marie-Soleil Cloutier, chercheuse financée par l’IRSST, directrice laboratoire Piétons et Espace urbain.
Les vibrations que cause le mauvais état des routes peut être une source de lésions pour les camionneuses et camionneurs. François-Étienne se rend donc au laboratoire iCAR, une infrastructure commune de l’ÉTS et l’IRSST, pour assister à un test de siège à suspension sur un banc multiaxe qui reproduit les vibrations routières.
Les alarmes de recul, qui peuvent déranger le voisinage, sont cependant bien utiles pour avertir les travailleuses et travailleurs qui se trouvent dans la zone de circulation d’un camion. Quelle alarme est la plus efficace, bip-bip ou psiit-psiit ? François-Étienne teste le tout dans une salle anéchoïque de l’ÉTS.
Épisode 5 – Travailler dehors
Parmi les risques associés au travail à l’extérieur, on note les coups de chaleur et les engelures. Pour y faire face, des fabricants élaborent des vêtements dotés de fibres chauffantes ou d’un ventilateur intégré. Est-ce réellement efficace ? François-Étienne essaie deux systèmes de thermorégulation avec Alireza Saidi, chercheur à l’IRSST. Parmi les risques extérieurs, notons aussi les tiques noires, qui peuvent transmettre la maladie de Lyme. Dans une recherche financée par l’IRSST, Virginie Millien, professeure agrégée au Musée Redpath de l’Université McGill, et Mathieu Varin, chef du laboratoire de télédétection forestière chez Cerfo, préparent une carte qui indiquera avec précision aux travailleuses et travailleurs les zones où que fréquentent ces insectes et celles où les tiques sont porteuses de la maladie.
Les risques peuvent aussi être liés à l’environnement ou à la manipulation de machinerie, comme les abatteuses utilisées en foresterie. En plein cœur de la forêt, Laurent Giraud, ingénieur à l’IRSST, présente ses travaux sur la réduction des dangers associés à ces machines.
Épisode 6 – Les emplois verts
L’équipe visite un centre de transformation de matières résiduelles par biométhanisation. Il s’agit d’un nouveau type d’usine, ce qui implique de nouveaux types d’emplois et de nouveaux risques pour les travailleuses et travailleurs, par exemple, l’exposition aux aérosols que produisent les matières organiques en se dégradant. Dans les usines de recyclage de matériel électronique, ce sont plutôt des métaux potentiellement toxiques qui présentent des risques, explique la chercheuse Sabrina Gravel de l’IRSST. Sa collègue, Geneviève Marchand, chercheuse spécialisée en risques biologiques, raconte pour sa part que les travailleuses et travailleurs qui s’occupent du compost résidentiel et agroalimentaire s’exposent à des gaz, des moisissures et des bactéries.
Et quand il est question d’environnement, il est souvent question d’énergie verte. François-Étienne accompagne une équipe d’entretien dans le cœur d’une éolienne, à quelque 80 mètres d’altitude. Une expérience… vertigineuse !
Facteurs de changement
En complément des six épisodes de Facteurs de risque, découvrez les six capsules Facteurs de changement, qui mettent en lumière différentes professions et profils liés à la recherche en SST. Hygiéniste du travail, technicienne de laboratoire, conseiller en mobilisation des connaissances, chercheuse ou chercheuse, tous ces métiers contribuent au développement de connaissances scientifiques dans ce domaine. Ces courtes capsules sont une immersion dans ces professions aussi diversifiées qu’essentielles !
Pour en savoir plus
Visionnez les trois saisons de Facteurs de risque