Facteurs de risque : une nouvelle saison maintenant disponible
Par CATHERINE CRÉPEAU
7 juin 2022
La seconde saison de la série Facteurs de risque, produite par Savoir média en collaboration avec l’IRSST, comprend six épisodes, deux capsules Extra et six Facteurs de changement. Disponible sur le Web et à la télé depuis le 28 avril 2022, cette série documentaire aborde la recherche en santé et en sécurité du travail sous tous les angles, notamment à l’aide d’explications claires et de démonstrations de scientifiques de l’IRSST ou que l’Institut finance. Survol des six épisodes.
Métiers d’urgence
Cet épisode s’attarde aux risques auxquels sont exposés ceux qui exercent des métiers liés aux urgences, notamment les policiers, les pompiers et les ambulanciers.
Les policiers sont les premiers à entrer en scène, alors que l’équipe rencontre l’inspectrice Annie Gougeon, également membre du comité CNESST du Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL), et Charles Cantin, agent de formation au SPAL. L’animateur François-Étienne Paré apprend que les blessures les plus courantes chez ces travailleurs sont d’ordre musculosquelettique. Elles se produisent dans des circonstances aussi variées que des accrochages en voiture, des poursuites d’individus sur la glace ou en terrain accidenté et des arrestations. Les effets de la drogue constituent une autre préoccupation du SPAL, qui a aménagé une salle à pression négative pour diminuer les risques d’intoxication lorsque des policiers doivent manipuler les produits saisis.
Diane Boivin, directrice du Centre d’étude et de traitement des rythmes circadiens à l’Université McGill, s’est pour sa part penchée sur les conséquences des horaires rotatifs (de jour, de soir et de nuit) sur le sommeil des policiers. Cette spécialiste du sommeil a suivi 76 d’entre eux pendant un mois pour mesurer le nombre d’heures qu’ils dormaient et à quel moment pendant leurs différents cycles de travail, ainsi que leur état d’éveil lorsqu’ils étaient en fonction. Son objectif : doter les services de police d’outils de gestion de la fatigue permettant de réduire les risques d’incidents et d’accidents.
Dans le même épisode, François-Étienne Paré vit son baptême du feu en testant des manteaux de pompier sur un tapis roulant, sous la supervision de Denis Marchand. Ce professeur au Département des sciences de l’activité physique de l’UQAM étudie les matériaux que contiennent les couches intérieures de ces manteaux pour déterminer ceux qui facilitent l’évacuation de la chaleur et de la transpiration, diminuant ainsi les risques de coup de chaleur. Un test qui a donné chaud à notre animateur !
Le pompier Charles Masson raconte pour sa part être tombé d’environ cinq mètres lors d’une intervention dans un immeuble en flammes du Vieux-Québec et s’en être sorti sans blessures graves, lui permettant de revenir au travail cinq semaines plus tard.
L’épisode se termine dans les locaux de formation d’Urgence Santé en compagnie de Philippe Corbeil, professeur titulaire au Département de kinésiologie de l’Université Laval. Ce dernier a observé 101 techniciens ambulanciers paramédics pendant 175 quarts de travail pour comprendre pourquoi ils étaient particulièrement exposés aux troubles musculosquelettiques. Ses observations ont déjà permis de dresser un portrait des tâches à risque élevé et d’actualiser une formation sur le déplacement de personnes. Un bel exemple de recherche qui apporte des solutions sur le terrain.
En une minute
Les préposés des centres d’urgence 911 accomplissent un travail exigeant : par exemple, ils doivent surveiller plusieurs écrans à la fois, gérer les appels, faire le lien avec les véhicules d’urgence et transcrire les données tout en parlant à des citoyens paniqués ou en détresse. Dans ce court segment, on découvre les résultats d’une programmation de recherche de l’IRSST.
PRÉcautions
Travailler dans une ferme, c’est le rêve de certains : les grands espaces, la nature, les animaux, les produits frais… Mais c’est aussi un travail difficile qui comprend des risques, dont la manipulation de pesticides, l’utilisation de machinerie, les bactéries et les poussières qui flottent dans l’air des bâtiments… sans compter les animaux qui ne sont pas toujours coopératifs !
C’est ce que découvre l’animateur François-Étienne Paré en visitant la Ferme Gélinas, située à Saint-Barnabé. Le propriétaire, Michel Gélinas, l’entraîne dans l’étable pour lui parler de ses vaches et des risques qu’elles présentent lorsqu’elles vêlent ou se collent sur vous, au risque de vous coincer contre un mur ! Il lui fait également découvrir les silos, qui comportent de nombreux dangers. Par exemple, un travailleur peut basculer en y grimpant, se retrouver enseveli en tombant dans les grains ou être intoxiqué par les gaz d’ensilage.
La visite se poursuit dans les champs où Michel Gélinas et Stéphanie Vaugeois, représentante santé-sécurité de l’Union des producteurs agricoles (UPA) de la Mauricie, soulignent l’importance d’utiliser avec prudence les tracteurs, moissonneuses-batteuses et autres machines. Un peu plus tard dans l’épisode, Éric Michel le rappelle de façon touchante en racontant comment il a perdu trois doigts et l’usage de sa main en réparant une vis à grains.
L’équipe de Facteurs de risque fait ensuite une incursion dans le laboratoire de Michèle Bouchard, professeure titulaire au Département de santé environnementale et santé au travail de l’École de santé publique de l’Université de Montréal. Dans une étude financée par l’IRSST, la chercheuse a analysé des échantillons d’urine prélevés chez des producteurs et des travailleurs agricoles avant l’épandage de pesticides et pendant les trois jours suivants. Son objectif : comprendre quelles activités présentent un risque accru d’exposition.
De retour aux champs, Caroline Duchaine présente ses travaux sur la qualité de l’air dans les bâtiments de ferme. La chercheuse au Centre de recherche de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, spécialiste des bioaérosols, mesure la présence de particules en suspension et de bactéries dans l’air de différents types de poulaillers. Elle cherche ainsi à savoir si la liberté de mouvement des animaux a une incidence sur la qualité de l’air respiré par les travailleurs agricoles.
Devant toutes ces substances qui se propagent dans l’air, l’animateur demande à Capucine Ouellet, hygiéniste du travail certifiée à l’IRSST, de lui présenter les masques les plus appropriés pour protéger les travailleurs, selon les circonstances et les produits auxquels ils sont exposés, masques qu’il s’est empressé d’essayer et de comparer. Chose certaine, après cet épisode de Facteurs de risque, vous ne verrez plus les champs de maïs de la même façon !
En une minute
Le silo tour à fourrage fait partie du paysage agricole. Mais il peut aussi être à l’origine d’accidents graves et parfois mortels. Que faut-il faire pour protéger le personnel agricole ? C’est ce que vous découvrirez dans ce segment En une minute.
Dans la mine
Les mines souterraines sont des milieux de travail qui présentent plusieurs risques. Les travailleurs passent la journée dans des galeries creusées à des centaines de mètres de profondeur. Il y a des camions, de la machinerie, des explosions, il fait noir… Mais la situation des mineurs s’est grandement améliorée au cours des dernières années grâce aux innovations en matière de santé et de sécurité du travail.
Pour en savoir plus, l’équipe de Facteurs de risque s’est rendue à Val-d’Or, en Abitibi, dans les installations des mines Beaufor de la Corporation minière Monarch et Lamaque d’Eldorado Gold. Laurent Giraud, chercheur à l’IRSST, a fait le voyage de Montréal pour présenter ses travaux sur la sécurité des machines, en particulier celle des machines d’extraction qui servent à descendre les travailleurs dans le sous-sol et à en remonter le minerai. Si le passage de ces équipements du mode manuel à un mode électronique programmable a allégé la charge mentale des opérateurs, il a aussi fait naître de nouveaux enjeux de sécurité, notamment le risque de perdre le contrôle de la machine d’extraction à la suite d’une défaillance du système électronique.
À la mine Lamaque, l’équipe est descendue sous terre à bord du camion de sauvetage minier Dräger avec Yves Beauchamp, coordonnateur senior en santé-sécurité, et David Richardson, mineur de développement et sauveteur minier. Doté de caméras thermiques et d’une cabine pressurisée, ce ca-mion ultraperformant permet aux sauveteurs de circuler dans les galeries dans des conditions de faible visibilité et en présence de fumée ou de substances toxiques en suspension dans l’air.
Les sauveteurs et l’équipe de tournage ont simulé une intervention d’urgence pour illustrer les mesures visant à assurer la sécurité des travailleurs et les équipements dont disposent les sauveteurs. L’animateur s’est particulièrement intéressé au réseau LTE qui permet de localiser les mineurs en temps réel au moyen d’une puce installée dans leur lampe individuelle. La communication permanente entre les puces permet aussi de prévenir et d’empêcher les collisions entre piétons et véhicules, ainsi qu’entre les véhicules qui circulent sous terre.
L’animateur a profité de ses visites pour en apprendre davantage sur la fonction des divers équipements de protection nécessaires à une sortie sous terre grâce aux explications de Denis Verreault, conseiller en prévention à l’Association paritaire pour la santé et la sécurité du travail du secteur minier (APSM).
Autre sujet de préoccupation dans les mines : la qualité de l’air, qui peut contenir de la poussière de roche et divers contaminants. Joannie Martin, chercheuse à l’IRSST, ouvre les portes du laboratoire de l’Institut où elle reçoit des échantillons d’air prélevés dans différentes mines du Québec pour en analyser la composition.
Finalement, André Racicot raconte pour sa part comment, au début de sa carrière, une intoxication au cyanure l’a amené à s’intéresser à l’amélioration de la santé et de la sécurité des travailleurs miniers.
En une minute
La foreuse à béquille est utilisée dans les mines pour percer des trous dans le roc, ce qui crée beaucoup de vibrations dans les mains et les bras, un problème auquel le secteur tente de remédier depuis longtemps. Pierre Marcotte, chercheur à l’IRSST, et son équipe ont créé puis testé une poignée antivibration se fixant sur une foreuse qui présente des résultats prometteurs en laboratoire. Découvrez cette innovation dans le segment En une minute.
Gaz, vapeurs et fumées
Divers procédés industriels génèrent des vapeurs, des fumées et des gaz qui mettent les travailleurs à risque. Pensons aux activités de soudage, aux solvants, aux peintures et aux appareils qui dégagent du monoxyde de carbone. Mais des solutions existent.
L’épisode débute à l’usine Lainco, à Terrebonne, qui conçoit et fabrique des structures et des charpentes d’acier pour édifices commerciaux et industriels. Le directeur de production, Jean Varennes, et le contremaître, Martin Vermette, expliquent comment l’entreprise a diminué la présence des fumées et des gaz provenant des travaux de soudure et de découpage au moyen de nouveaux pistolets de soudure qui les captent à la source. Ainsi, au lieu de s’élever autour du soudeur, les fumées et les gaz sont évacués. Des aspirateurs ont aussi été installés sous la table de découpage au plasma pour expulser les fumées qui s’en dégagent.
Bien qu’invisibles, les gaz peuvent être dangereux. Clément Audet raconte qu’en 2008, il a frôlé la mort à cause d’une fuite de monoxyde de carbone dans la roulotte d’un chantier forestier. Ses collègues l’ont retrouvé au lit dans un état comateux. Il fut transporté d’urgence à l’hôpital puis placé en chambre hyperbare pour accroître l’oxygénation de ses tissus. L’accident l’a laissé diminué et incapable de travailler, une situation qu’il a mis des années à accepter.
L’animateur François-Étienne Paré rencontre ensuite Simon Aubin, chimiste à l’IRSST, pour parler de sa chasse aux isocyanates, qui est un composant du polyuréthane, un polymère utilisé dans la mousse isolante de bâtiments, la colle, les adhésifs, le vernis et le rembourrage de meubles. Les isocyanates sont nocifs pour les travailleurs qui les manipulent, mais deviennent inoffensifs lorsqu’ils se figent ou se lient à d’autres composants. Pour mesurer leur présence dans l’air d’un milieu de travail, il faut donc trouver une façon de les stabiliser assez longtemps pour les transporter au laboratoire d’analyse. Ce défi enthousiasme Simon Aubin, qui en fera d’ailleurs une démonstration à l’aide du banc d’essai qu’il a mis au point dans les laboratoires de l’IRSST.
Dans un autre laboratoire, Sami Haddad entraîne les téléspectateurs dans la chambre d’inhalation où il a mesuré l’effet de la chaleur sur la toxicocinétique de trois solvants, c’est-à-dire leur concentration dans le sang ou les tissus en fonction du temps.
Le professeur titulaire au Département de santé environnementale et santé au travail de l’Université de Montréal a étudié l’acétone, le toluène et le dichlorométhane (ou chlorure de méthylène) à trois températures différentes. Les résultats de ses travaux montrent que la chaleur peut influencer l’absorption de certains solvants.
Pour compléter l’épisode, François-Étienne teste une formation virtuelle sur l’entrée en espace clos avec Julie Forest de l’Association paritaire pour la santé et sécurité du travail du secteur Administration provinciale (APSSAP) et Damien Burlet-Vienney de l’IRSST. Crée par le studio montréalais de réalité virtuelle Immersion 360 à l’initiative de l’APSSAP, cette application permet aux participants d’appliquer les mesures de prévention sans devoir pénétrer dans un réservoir, un silo à grains ou une bouche d’égout, évitant ainsi de mettre leur sécurité en jeu .
En une minute
S’ils sont inadéquatement protégés, les travailleurs exposés à des gaz, vapeurs ou fumées dans leurs milieux de travail risquent de développer des cancers d’origine professionnelle. Combien d’entre eux sont touchés par un cancer de cette nature ? Quelles sont les substances les plus cancérogènes ? Ce segment En une minute vous renseignera à ce propos.
Mission réadaptation
Chaque année au Québec, près de 80 000 travailleurs tombent en arrêt de travail à cause de lésions professionnelles. D’où l’importance de la réadaptation.
Le premier segment de cet épisode amène l’équipe à l’Institut de réadaptation en déficience physique de Québec qui a mis en place un programme destiné aux travailleurs en incapacité prolongée. La chef du programme, Annie Plamondon, explique qu’une équipe interdisciplinaire suit les participants en milieu clinique pendant quelques semaines avant qu’ils entreprennent une reprise progressive de leurs tâches réelles. L’animateur échange également avec Sébastien Côté, un technicien en orthèse-prothèse qui a bénéficié de ce programme.
Ian Lavoie raconte son cheminement en réadaptation à la suite d’un grave accident du travail, qui a failli lui coûter la vie. Il est arrivé à l’hôpital avec une jambe amputée, des brûlures au troisième degré, de multiples fractures et une hémorragie interne. Aidé par une équipe d’experts de l’Institut en réadaptation Gingras-Lindsay-de-Montréal, il a réappris à marcher. Trois ans après l’accident, il est retourné chez le même employeur, mais dans un poste administratif.
L’animateur rencontre aussi Christian Larivière, chercheur à l’IRSST, qui lui fera vivre trois tests dans son laboratoire situé à l’Institut de réadaptation Gingras-Lindsay-de-Montréal. Ce spécialiste étudie l’utilisation d’une ceinture lombaire souple pour aider les travailleurs blessés à réaliser leurs activités domestiques, de loisir ou de travail. Agissant un peu à la façon d’une gaine, la ceinture rigidifie la région lombaire, supportant ainsi les muscles dorsaux et abdominaux.
Dans le segment Je l’ai testé, Denys Denis, chercheur à l’UQAM, demande à François-Étienne d’accomplir quelques tâches, avec et sans exosquelette. Pour prévenir les blessures, certains milieux de travail utilisent des exosquelettes parce qu’ils soutiennent les efforts musculaires des travailleurs, mais le monde de la recherche se questionne sur son applicabilité dans un contexte de réadaptation. François-Étienne en a enfilé un pour voir comment ce « squelette externe » pouvait, ou non, l’aider à manipuler une perceuse à bout de bras et à tracer des lignes avec précision.
L’épisode se termine à l’Institut de cardiologie de Montréal, plus précisément au Centre ÉPIC, qui a nommé une conseillère en mieux-être pour s’occuper du programme de réadaptation offert à ses employés. Marie-Claude Strevez explique son rôle à l’animateur François-Étienne Paré et décrit comment le programme accompagne les travailleurs victimes de problèmes de santé physique ou mentale, comme la dépression, dans leur retour progressif au travail. Il est aussi question de la formation offerte aux gestionnaires pour les sensibiliser à l’importance d’une bonne santé mentale.
En une minute
Les travailleurs de 45 ans ou plus s’absentent plus longtemps du travail après une lésion professionnelle physique ou psychologique que les plus jeunes et sont plus nombreux à faire une rechute après leur retour. Découvrez le questionnaire ACT45+, créé par Alessia Negrini, chercheuse à l’IRSST, qui permet de mieux accompagner les milieux de travail dans des aménagements réalistes pour ces travailleurs et de les maintenir en poste.
Maux d’hôpitaux
Le personnel soignant des centres de soins et des hôpitaux fait face à de nombreux risques, dont, bien sûr, ceux que posent les infections et les virus, mais ce ne sont pas les seuls.
Les hôpitaux étant inaccessibles en cette période de pandémie, l’équipe de tournage s’est rendue au Centre de formation professionnelle Paul-Rousseau – Centre Alessa, à Drummondville. L’enseignante Nancy Four-nier explique comment elle prépare ses élèves à prévenir les accidents liés aux métiers d’infirmiers auxiliaires et de préposés aux bénéficiaires. Il est question de troubles musculosquelettiques causés par le déplacement de patients, de chutes associées à des planchers mouillés, à des fils qui traînent ou à des appareils qui encom-brent les couloirs, en plus de l’agressivité de certains patients.
Dans le deuxième segment de l’épisode, Jessika Montpetit revient sur la violence que peuvent subir les infirmières. Elle a été frappée violemment contre un mur à plusieurs reprises par un patient, à la suite de quoi elle a dû suivre des semaines de réadaptation. Deux ans plus tard, elle ressent toujours des douleurs à l’épaule et a développé de nouveaux réflexes pour éviter de se placer à risque face à un patient.
L’animateur François-Étienne Paré apprend à déplacer une personne sans risquer de se blesser grâce à Julie Bleau, directrice générale adjointe à l’Association paritaire pour la santé et la sécurité du travail du secteur des affaires sociales (ASSTSAS). Elle fait un survol de la formation Principes de déplacement sécuritaire de personnes (PDSP) qu’offre l’ASSTSAS, un élément clé de tout programme de prévention des TMS liés à cette activité.
Une entrevue avec Caroline Duchaine, chercheuse au Centre de recherche de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, aborde aussi le risque d’infection. Ses recherches financées par l’IRSST portent sur la détection des virus de l’influenza et de la gastroentérite dans l’air lorsqu’une éclosion se produit dans un hôpital ou un CHSLD. Les données proviennent de pompes que portent des travailleurs et de collectes d’échantillons sur diverses surfaces, comme les sonnettes d’alarme des patients, les poignées de porte et les cadres de fenêtre. L’objectif : en savoir davantage sur la propagation de ces virus pour diminuer les éclosions et mieux protéger le personnel soignant.
Le chercheur Marc-André Fortin, professeur à la Faculté des sciences et de génie de l’Université Laval, s’intéresse également aux virus. Lorsque la pandémie a éclaté, il a voulu savoir si les gants que porte le personnel soignant étaient efficaces contre le coronavirus qui cause la COVID-19. Il reproduit pour l’équipe de Facteurs de risque les tests qu’il a menés pour mesurer le temps de passage du virus du VIH, choisi en raison de sa similarité avec le virus de la COVID-19, à travers la membrane des gants. Une démonstration éloquente.
En une minute
La gestion des uniformes dans les hôpitaux peut vite devenir un casse-tête, notamment en ce qui concerne la gestion des inventaires et les risques de contamination. Sous la direction d’Ygal Bendavid, des chercheurs financés par l’IRSST ont testé un système de gestion intelligente des uniformes dans un hôpital montréalais avec des résultats fort prometteurs !