Le travail en centre de rénovation
Par Paul Therrien
8 octobre 2024
? Cliquez sur les chiffres apparaissant sur la photo et trouvez la solution pour chaque erreur.
1 À partir du sol, Daniel s’étire pour retirer une boîte de l’étagère située au-dessus de sa tête. Est-ce la façon sécuritaire d’exécuter une telle tâche?
La solution :
- Non. Il convient d’utiliser un moyen d’accès sécuritaire, tel qu’une échelle roulante munie d’une plateforme et d’un garde-corps pour descendre une boîte située en hauteur. Bonne réponse! Mauvaise réponse!
- Si on a une bonne forme physique, il n’y a pas de contrainte à manipuler des boîtes volumineuses. Bonne réponse! Mauvaise réponse!
- Il n’y a aucun danger à procéder ainsi si on est un commis aux ventes d’expérience. Bonne réponse! Mauvaise réponse!
2 Dans l’allée où se trouvent les travailleurs, il y a une flaque de liquide et une bouteille renversée sur le sol. Devrait-on s’en inquiéter?
La solution :
- Non, car la flaque est évidente; il s’agit de la contourner et de poursuivre ses tâches. Bonne réponse! Mauvaise réponse!
- Oui, car le désorde dans le magasin peut affecter l’image de marque de celui-ci. Bonne réponse! Mauvaise réponse!
- Oui, parce que le liquide au sol et le contenant qui traînent présentent un risque de glissade et de chute de même niveau. Bonne réponse! Mauvaise réponse!
3 Sur la dernière étagère se trouve une très grosse boîte mal rangée ainsi que divers produits qui sont au niveau de la tête de François. Quels sont les risques associés à cette situation?
La solution :
- Aucun, si le commis aux ventes et le client portent un casque protecteur. Bonne réponse! Mauvaise réponse!
- Il y a un risque que la boîte ou l’un des objets tombe et heurte le commis aux ventes ou un client à la tête. Bonne réponse! Mauvaise réponse!
- Si les objets sont placés ainsi depuis un bon bout de temps et que rien n’est arrivé, il n’y a pas de risque. Bonne réponse! Mauvaise réponse!
4 François consulte son téléphone mobile alors qu’il devrait effectuer ses tâches; est-ce recommandé?
La solution :
- Dans le cas où le commis aux ventes fait vite, ce n’est pas un problème. Bonne réponse! Mauvaise réponse!
- Si le commis aux ventes fait des recherches sur Internet pour mieux servir le client, ça va. Bonne réponse! Mauvaise réponse!
- Non. Son téléphone personnel, qui est une source de distraction, devrait être rangé durant les heures de travail. Bonne réponse! Mauvaise réponse!
5 Un client est irrité par le manque d’attention qu’il reçoit de la part du commis aux ventes et démontre son impatience. Cela représente-t-il un risque pour ce dernier?
La solution :
- Oui, car la violence physique ou psychologique provenant de la clientèle est un des risques psychosociaux liés au travail auxquels peuvent être exposés les travailleurs et travailleuses. Bonne réponse! Mauvaise réponse!
- Pas vraiment, car le commis aux ventes pourrait simplement décider qu’il en a assez de ce client et quitter l’allée. Bonne réponse! Mauvaise réponse!
- Le véritable risque est que le client décide de ne plus jamais remettre les pieds dans ce centre de rénovation. Bonne réponse! Mauvaise réponse!
Photo : Denis Bernier
Dans un centre de rénovation à grande surface, deux commis aux ventes s’affairent dans les rayons. L’un d’eux s’apprête à descendre une boîte de l’étagère, tandis que l’autre doit servir un client. Bien que cette situation semble anodine, elle présente certains risques à la santé et à la sécurité des travailleurs. Les figurants Daniel et François ont accepté de démontrer ce qu’il ne faut pas faire dans une telle situation.
Pouvez-vous dire quelles erreurs ont été commises?
Les corrections
Le travail en centre de rénovation
La situation démontrée présente des risques ergonomiques pour Daniel, qui fournit un effort excessif et adopte une posture contraignante des membres supérieurs afin de descendre une boîte qui se trouve en hauteur. Pour réduire les risques de blessures, il devrait se positionner de manière à faire face à l’objet et à une hauteur telle que celui-ci se trouve au niveau de sa poitrine. Pour cela, l’utilisation d’une échelle roulante munie d’une plateforme et d’un garde-corps est un moyen approprié.
Par ailleurs, un liquide qui s’écoule d’un contenant renversé sur le sol rend le plancher glissant et présente un risque de chute de même niveau. L’allée doit donc être dégagée et tenue propre en tout temps. De même, les boîtes et les produits en stock doivent toujours être bien rangés, alignés et stables pour assurer la sécurité des travailleurs et travailleuses et de la clientèle qui circulent dans les allées. En effet, dans le cas contraire, les objets pourraient tomber sur ces personnes et provoquer des blessures.
En ce qui concerne les téléphones mobiles, le personnel doit se conformer à la politique interne de son lieu de travail. En règle générale, ces appareils ne devraient pas être utilisés par les travailleurs et travailleuses pendant les heures de travail, car ils sont une source de distraction et peuvent causer des accidents. De même, l’utilisation du téléphone peut rendre toute personne au travail moins attentive aux besoins de la clientèle et créer de l’insatisfaction auprès de celle-ci. Les clients et clientes peuvent alors faire preuve de violence verbale envers le personnel, ce qui l’expose à des risques psychosociaux.
Personnes-ressources : Marie-Claude Duford, Adeline Valois-Desjardins, Lili-Luisa Lepore et Francis Bergeron, de la CNESST.
Coordination : Marie-France Roulier, Direction générale des partenariats, des compétences et du conseil stratégique de la CNESST.
Remerciements : nous remercions Stéphane Michaud, directeur du BMR Matco Sainte-Catherine, ainsi que les figurants Daniel Robineau, François Leduc et Mario Minville pour leur précieuse collaboration.